L'ENA est dans le rouge. Une note interne, dévoilée lors d'un conseil d'administration fin février et publiée en milieu de semaine par Acteurs publics , fait état d'un « déficit chronique » depuis quatre ans, d'un peu moins de deux millions d'euros. Selon cette note, la trésorerie s'assèche, au point que l'école pourrait avoir du mal à payer ses charges courantes. En cause, selon la direction : la subvention versée par l'État, en baisse chaque année (32 millions d'euros pour 2016, contre 35 millions pour 2012). Dans le même temps, les charges (personnel, frais de fonctionnement, etc.) augmentent. La situation n'est pas tenable très longtemps, note la direction de l'ENA. Elle a déjà serré la ceinture, en réduisant son train de vie ou en limitant le coût de ses concours, mais l'effort ne suffit pas. L'ENA, qui réfléchit à des pistes d'économies (baisse du nombre d'élèves, scolarité raccourcie...), en appelle surtout à l'État afin qu'il verse au plus vite la subvention due. Agnès Verdier-Molinié n'est pas exactement de cet avis. À l'inverse, la directrice de la fondation Ifrap juge que l'ENA devrait montrer l'exemple en coupant net dans sa masse salariale et en modifiant son fonctionnement. Après tout, ne forme-t-elle pas ceux qui, demain, devront gérer le pays ?
Le Point.fr : Êtes-vous surprise par la situation financière difficile de l'ENA, vous qui avez appelé à plusieurs reprises à une ...
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