Depuis quatre ans, un chef d'entreprise, figure de la communauté française au Qatar, pourrit dans une cellule à Doha. Jean-Pierre Marongiu, fondateur de la société de formation en management Pro & Sys, est accusé de chèques sans provision. Un délit qu'il conteste.
Suite à un déplacement dans l'émirat, nous sommes entrés en contact par téléphone avec le prisonnier. Il a d'abord évoqué les conditions d'hygiène déplorables, qui se dégradent depuis l'embargo du 5 juin décrété par les voisins du Qatar, la promiscuité, les brimades, les intimidations, les cafards. Puis, Jean-Pierre Marongiu nous a révélé que plusieurs membres de la grande famille Al-Thani, qui domine le Qatar depuis cent cinquante ans, avaient été récemment incarcérés. « Une vingtaine de personnes environ. Dans mon bloc, il y en a six », assure l'entrepreneur, originaire de Florange, en Moselle.
Par WhatsApp, le prisonnier français nous a communiqué les noms de quatre membres de la famille royale, nous précisant que les autres ne souhaitent pas être cités « par crainte de représailles ». Il s'agit des cheikhs Talal bin Abdulaziz bin A Mad Ben Ali al-Thani, Abdullah Ben Kalifa Ben Jassim Ben Ali al-Thani, Ali Ben Fahad Ben Jassim Ben Ali al-Thani, et Nasser Ben Abdallah Ben Khalid Ben Ali al-Thani. Ils sont tous membres de la branche Ben Ali, écartée du pouvoir depuis des décennies par le grand-père de l'actuel émir, Sheikh Tamim...
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