En 1992, Jérôme Cahuzac, qui ?uvre alors comme consultant pour les grands laboratoires pharmaceutiques, ne sait plus ou planquer son cash. Il demande à son ami Philippe Péninque, avocat et militant d'extrême droite, de lui ouvrir un compte à l'UBS à Genève. Le compte 556405 porte initialement le nom de Péninque. Ce n'est que l'année suivante que le compte 557847 prend celui de Cahuzac. Philippe Péninque, qui connaît apparemment bien la place financière des bords du lac Léman, ouvre le 24 février 2006 un compte Artec Assets Corp. à la banque Edmond de Rothschild. L'une de ses premières démarches est de virer 92 000 euros sur le compte que détient Jérôme Cahuzac chez Reyl, toujours à Genève.
Les raisons de ce généreux virement ? Selon Jérôme Cahuzac, ces fonds « correspondraient au remboursement d'un prêt qu'il aurait consenti en espèces en 1994 ou 1995 ». Philippe Péninque, l'ayant droit du compte Artec, confirme les propos de l'ancien ministre du Budget. Apparemment, les magistrats français ne s'étonnent pas que l'avocat, proche du Front national, se montre aussi lent (plus d'une décennie) pour rembourser une dette d'honneur à l'un de ses meilleurs amis. Si Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, les magistrats du pôle financier du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, ont bien adressé une commission rogatoire en Suisse concernant ce compte, ils se sont contentés du service minimum renvoyé par l'établissement...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer