En ce mercredi après-midi, la Première ministre britannique Theresa May vient de terminer la séance du « Question time » à la Chambre des communes. Bien droite sur la banquette de cuir verte, elle a essuyé la bourrasque de critiques de l'opposition. Les députés sont en train de quitter la Chambre basse pour se diriger vers la haute porte marron clair à deux battants pour aller voter sur une législation des pensions. C'est alors que des policiers sont entrés pour exfiltrer le chef du gouvernement via les couloirs silencieux de la Chambre des lords adjacente.
En interrompant brutalement la séance des questions au gouvernement, en s'attaquant au pont de Westminster et au Parlement, le terrorisme a visé le c?ur même du pouvoir britannique installé sur les bords de la Tamise. Le pont de Westminster sépare le pouvoir législatif de l'exécutif. À l'extrémité de l'ouvrage s'élève la statue de Winston Churchill, revêtu de son long manteau, une main dans la poche, l'autre tenant une canne. À ses côtés, deux monuments à la gloire de Palmerston et de Disraeli, deux hommages à l'épopée impériale.
Tous les pouvoirs régaliens
À l'ouest de Parliament Square sont nichées les deux chambres, celle des Communes surmontée par Big Ben, et des Lords. À deux pas, de l'autre côté de la rue, l'aire où sont installées les caméras de télévision lors des grands événements de la vie parlementaire. Les médias...
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