Les uns respirent pendant que les autres soupirent. Moins de 24 heures après l'annonce de l'Allemagne de réintroduire des contrôles à ses frontières avec l'Autriche, l'ambiance a changé du tout au tout à la gare de Munich. Les volontaires qui distribuaient à la va-vite des jouets et des vêtements aux milliers de demandeurs d'asile qui arrivaient chaque jour par train depuis une semaine se croisent les bras. Des piles de boîtes en plastique remplies de couches, de pantalons et de peluches ont été entassées près d'une montagne de couvertures bien pliées. Des dizaines de bouteilles d'eau ont été alignées sur une table devant laquelle personne ne passe. Les photographes et les caméramen cherchent désespérément une « image » à envoyer à leur rédaction.
Les tentes installées devant l'une des sorties de la gare sont toujours là, tout comme les ambulances, mais aucun arrivant ne vient se faire enregistrer auprès des autorités ou demander de l'aide à un médecin. Les sans-abri ont retrouvé leurs vieilles habitudes sur les marches où les badauds venaient il y a quelques jours encore applaudir les familles de réfugiés en provenance de Syrie, d'Irak ou d'Afghanistan. Les autocars censés récupérer les demandeurs d'asile pour les conduire vers les centres d'accueil de la ville ont disparu, tout comme la plupart des voitures de police postées là pour éviter d'éventuels débordements. Difficile de croire que ce week-end, plus de 19 000...
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