Un couteau de cuisine, avec une lame de vingt centimètres. C'est l'outil que Ryan avait apporté au collège pour, assure-t-il, "couper plus facilement sa nourriture à la cantine ". L'élève de cinquième, tout perturbé qu'il soit, savait bien que ce type d'objets est parfaitement interdit dans l'enceinte de l'école. "Il ne s'est pas rendu compte du danger", déplore Cédric, le conseiller principal d'éducation du collège. "Heureusement que des élèves m'ont alerté ! J'ai franchement eu très peur : certes, il ne pensait pas à mal (certains couteaux ne sont pas de prime jeunesse au self), mais qu'aurait-il pu se passer dans un moment d'impulsion ?"
Car Ryan est connu pour des troubles mentaux, et bénéficie à ce titre de l'aide d'un "auxiliaire de vie scolaire", censé l'accompagner lorsqu'il n'est pas en classe. Mais ce coup-ci, son "AVS" n'a rien vu. La mère du garçon, convoquée en fin de journée, s'est dite "désolée" : "Elle se bat pour que son fils reste dans notre collège ; c'est très important pour elle qu'il soit scolarisé dans un milieu ordinaire", note Cédric. "Heureusement, cela s'est bien terminé, et d'ailleurs, lorsque je lui ai demandé de me remettre le couteau, Ryan l'a fait sans attendre. Il savait qu'il allait se faire gronder, mais il fait à peine la différence entre une punition pour une dispute avec un camarade et un avertissement pour port d'arme", déplore le CPE, qui se souvient avoir eu une belle frayeur il y a quelques...
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