JEAN-MARIE LE PEN RENONCE À SE PRÉSENTER AUX RÉGIONALES EN PACA
PARIS (Reuters) - Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a renoncé lundi à se présenter aux élections régionales de décembre en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et déclaré que sa nièce Marion Maréchal-Le Pen serait "la meilleure tête de liste" après lui.
Dans une interview au Figaro Magazine, le fondateur du FN, jusque-là en guerre ouverte avec la direction du mouvement aujourd'hui présidé par sa fille Marine, a justifié sa décision en indiquant qu'il ne serait pas celui qui causera du "dommage" au parti qu'il a créé.
Le vice-président du Front, Florian Philippot, a salué sur i-TELE "une décision assez sage qui est conforme d'ailleurs à la volonté de Marine Le Pen".
Pour le député mariniste Gilbert Collard, "le fait de se retirer est interprété par tout le monde comme un acte d'apaisement".
"J'ai l'impression qu'il a compris l'appel à la sagesse, qui était dépourvu d'agressivité", a-t-il ajouté sur i-TELE.
Prié de dire s'il serait candidat en Paca, Jean-Marie Le Pen a répondu : "Non, bien que je pense que j'étais le meilleur candidat pour le Front national."
Il fait valoir pour cela le score de 33% réalisé dans la région Paca par le FN, dont il était tête de liste, aux dernières européennes, ainsi que ses fonctions de président de groupe à l'assemblée régionale.
"Si je dois sacrifier cela à l'avenir du mouvement (...) je ne serai pas en tous les cas celui qui lui causera le dommage", a-t-il dit.
A la question de savoir si sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, députée du Vaucluse, pourrait diriger la liste FN en Paca, il a estimé qu'"il n'y a pas beaucoup de choix".
"Si Marion Maréchal-Le Pen accepte, je pense qu'elle serait une tête de liste très performante. Certainement, la meilleure, je ne vais pas dire après moi, mais quand même."
Florian Philippot a indiqué que la décision incomberait à la commission nationale d'investitures du parti. "Nous ne manquons pas de talents dans cette région", a-t-il dit en soulignant que Marion Maréchal-Le Pen en était un mais que d'autres pourraient se porter candidats.
Il a ajouté que la décision de Jean-Marie Le Pen ne changeait rien à la prochaine réunion d'une commission de discipline du bureau exécutif pour sanctionner les déclarations du vieux leader à Rivarol.
Gilbert Collard a estimé qu'il faudrait "vider l'abcès" devant l'instance disciplinaire.
(Yann Le Guernigou, édité par Gérard Bon)
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