Il s'en cachait à peine : Jean-Marc Ayrault s'ennuyait depuis qu'il avait retrouvé le Palais-Bourbon. Surtout que son départ du poste de Premier ministre s'était fait contre son gré, le 1er avril 2014. Après la claque subie par la gauche aux départementales, François Hollande avait décidé de frapper un grand coup en nommant Manuel Valls. Mais lui, Ayrault, voulait rester.
Il n'avait pas fini, il voulait imposer un gouvernement resserré, mettre en ?uvre une grande réforme fiscale, etc. Las. Ce fut le retour à la case Assemblée, dans ce bureau dans lequel il se refaisait le film de son éviction, dans lequel il assemblait les pièces d'un puzzle évident : les ministres Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Manuel Valls s'étaient ligués contre lui pour le faire tomber.
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Une sortie à l'image de son passage à Matignon, loin d'être épanouissant. Aussitôt François Hollande élu en mai 2012, Jean-Marc Ayrault souligne qu'il a plaidé auprès de lui « pour dire la vérité » aux Français : l'état des finances publiques est catastrophique, rapport de la Cour des comptes à l'appui, il faudra faire des efforts considérables, et sur le long terme, avant de pouvoir espérer la redistribution promise. Le chef de l'État refuse de créer...
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