JEAN-LUC MÉLENCHON QUITTE LA CO-PRÉSIDENCE DU PARTI DE GAUCHE
PARIS (Reuters) - Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi sa décision de quitter la co-présidence du Parti de gauche et une réorganisation de la direction plus collégiale et plus adaptée à la période, a-t-on appris dans son entourage.
L'ancien candidat à la présidentielle de 2012 a précisé qu'il "continuait le combat", en marge de l'université d'été du parti, à Grenoble, a-t-on précisé.
Selon Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, cette réorganisation est faite "dans un esprit de reconquête" à un moment où plusieurs formations tentent de construire une alternative à gauche à la politique de François Hollande.
Selon France Inter, le député européen longtemps en première ligne médiatique veut changer de stratégie et "mieux organiser son silence pour faire émerger ses idées".
Il entend mettre la dernière main à un livre dont la sortie est programmée en octobre avec pour thème l'émergence d'une sixième République, précise la radio.
Le parti de gauche est l'une des deux composantes, avec le PCF, de la coalition électorale du Front de gauche.
Mais Jean-Luc Mélenchon, qui avait rassemblé 11,10% à la présidentielle, a vivement critiqué la stratégie des communistes qui avaient passé des alliances avec le Parti socialiste aux élections municipales.
Dans le Dauphiné Libéré, paru jeudi, le député européen a poursuivi ses attaques contre Pierre Laurent, le patron du PCF.
"Quand Pierre Laurent décide de se rendre aux universités d'été du PS, c'est aussi, à mon avis, une erreur. La Rochelle, ce festival des vanités! Et ça l'année où Manuels Valls traite d'irresponsables tous ceux qui, à gauche, ne pensent pas comme le gouvernement", dit-il.
Jean-Luc Mélenchon rêve d'élargir sur le plan national l'alliance entre le Parti de gauche et Europe Ecologie-Les Verts qui a permis de conquérir en mars dernier la mairie de Grenoble.
"Ce qui s'est passé à Grenoble est une anticipation qui me fait rêver. L'anticipation d'une gauche sortie des clous de la traditionnelle alliance avec le PS, d'une gauche inventive, d'une gauche fière d'innover et de proposer autre chose", indique-t-il au Dauphiné Libéré.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)
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