Une lettre longue de 18 pages. Jawad Bendaoud, le logeur de Saint-Denis, a pris sa plume pour écrire aux juges responsables du dossier des attentats du 13 novembre. Placé à l'isolement à la maison d'arrêt de Villepinte, l'homme clame son innocence et regrette amèrement sa soudaine célébrité : « Je n'ai pas demandé à être filmé par ce foutu cameraman, il m'a entendu dire aux policiers que j'étais le loueur de l'appartement, il a allumé sa caméra. Si j'avais su ce qu'aurait causé cet interview, je n'aurais jamais parlé », écrit-il, selon L ' Obs qui s'est procuré le document.
Et de poursuivre : « Je suis passé d'une vie normale à une vie d'enfer en une fraction de seconde. Mon nom de famille a été sali, je fais l'objet de parodie, de blague. » Déjà condamné pour homicide involontaire, Jawad cherche par tous les moyens à prouver son innocence. Il le jure, comme devant les caméras de BFM TV, il n'a fait que rendre service. Sa garde à vue du mois de novembre, longue de six jours, n'a pas été de tout repos. « À deux reprises, Jawad avait tenté de se mutiler, d'abord avec les couverts en plastique de son repas, puis en arrachant le passe-plat de sa cellule... Énervé par les questions, il avait ensuite cassé le clavier de l'ordinateur des enquêteurs », révèle L'Obs.
« Des posters de cul »
Le ton est...
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