Il y a quelques jours, une Japonaise de 20 ans, Mayu Tomita, était poignardée à de multiples reprises par un homme de 27 ans dans une rue de Tokyo. Particularité de la victime, grièvement blessée : elle est une « idole », une de ces nymphettes chanteuses ou danseuses, plus ou moins professionnelles, dont raffole le Japon. Son agresseur est un fan déçu qui, selon ses déclarations à la police rapportées dans les médias, voulait la tuer, car la jeune femme avait refusé son cadeau et ignoré ses messages sur Twitter. Bref, elle l'avait, selon lui, trahi.
L'événement, qui n'est pas le premier du genre, révèle plusieurs phénomènes inquiétants dans une société japonaise qui entretient les passions et relations virtuelles : l'exploitation commerciale de jeunes filles (au demeurant consentantes) et le nombre croissant de maîtres chanteurs prêts à passer à l'acte.
Objets de fantasme
Il y a d'abord la machine à fabriquer des « idoles ». Des adolescentes rêvant de célébrité sont ainsi livrées corps et âme à des producteurs sans scrupules qui en font des objets de fantasme pour des hommes esseulés enclins à s'amouracher de ces filles « pures », exhibées en petite tenue dans des magazines, à la télévision ou sur scène. Cette industrie existe depuis des décennies, mais elle connaît un nouvel essor avec le plus célèbre producteur d'« idoles », Yasushi Akimoto. C'est lui qui a créé le...
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