C'est un concours public destiné à pourvoir deux postes de gynécologue à l'hôpital San Camillo à Rome qui a ranimé les polémiques sur l'avortement. Pour y participer, les médecins devaient en effet s'engager à ne pas s'opposer aux IVG pour des questions de conscience. L'Italie est divisée sur la question.
8 médecins sur 10 refusent l'IVG
La législation transalpine permet aux médecins, aux anesthésistes et aux infirmières des structures sanitaires publiques de faire valoir une clause de conscience pour ne pas pratiquer d'avortements. Mais alors qu'en Europe, les médecins objecteurs de conscience sont en moyenne 10 % - 7 % en France -, ils représentent 80 % - et dans certaines régions plus de 90 % - des gynécologues transalpins. Ainsi, 40 % des hôpitaux italiens ne pratiquent pas les IVG, et dans les autres, la liste d'attente est souvent trop longue pour que l'intervention puisse être pratiquée avant la fin du troisième mois.
Les femmes déterminées à mettre fin à leur grossesse sont contraintes de faire le tour des hôpitaux et n'ont parfois d'autre choix que de faire appel aux « faiseuses d'ange ». « Nous voyons arriver de plus en plus souvent des femmes avec des hémorragies graves à la suite d'avortements clandestins, a déclaré Silvana Agatone, présidente d'une ONG qui milite en faveur de l'application de la loi sur l'IVG. Elles appartiennent aux catégories les plus faibles de...
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