C'est une particularité française. Bénedicte Bauret, conseillère municipale à Mantes-la-Ville, a été entendue par la police le 31 juillet. Motif : en réponse à l'offensive israélienne sur Gaza, elle avait distribué des tracts appelant au boycott des produits israéliens. Or, la France est l'un des seuls pays au monde où il est interdit d'appeler au boycott d'une nation.
Lors d'un dîner au Crif bordelais, en février 2010, Michèle Alliot-Marie, alors garde des Sceaux, se félicite de la condamnation d'une militante de la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanction (BDS) à une amende de 1 000 euros pour "incitation à la discrimination raciale". "Je n'accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu'ils sont casher ou qu'ils proviennent d'Israël", indiquait alors la ministre. Or, quelques jours plus tôt, Michèle Alliot-Marie avait justement diffusé une circulaire réclamant que soient systématiquement poursuivis les auteurs d'appels au boycott contre Israël, réactivant une loi anti-boycott de 1977 qui était devenue caduque. Une aberration pour de nombreux militants pro-palestiniens, mais aussi pour certains juristes. "On réduit souvent la question du boycott au conflit israélo-palestinien, alors qu'il s'agit là d'interdire des initiatives citoyennes. Ça va beaucoup trop loin, commente un juriste qui veut rester anonyme. Il y a peu de chances que le gouvernement...
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