À chaque nouveau massacre, chaque destruction d'oeuvre d'art millénaire, perpétrés au nom de l'islam, ce dernier devient associé un peu plus à un archaïsme qui finit par lui paraître consubstantiel. C'est malheureux, mais, à l'aune de la barbarie dont font preuve tant d'individus, d'organisations et de gouvernements se réclamant de notre religion, tristement compréhensible. Nul besoin d'aller aussi loin, d'ailleurs, dans la géographie ou l'extrémisme, pour trouver des raisons à cette association infamante dans la conscience collective contemporaine. La vaste majorité des mosquées de la planète, y compris les plus ouvertes d'Europe, continuent à reproduire certaines idées obsolètes et imposent encore aux femmes qui souhaitent venir y prier ou assister à des cours une ségrégation spatiale absurde, indigne et dégradante.De nos jours, faute de contre-exemples, seuls les plus érudits peuvent saisir pleinement l'affligeante ironie de cette situation. Le conservatisme qu'on assimile de nos jours à l'islam remonte en réalité, en partie, à des pratiques bédouines ante-islamiques que le prophète Muhammad a passé sa vie à affronter, mais également à des pratiques imputables aux cultures locales que l'on considère à tort comme une partie intégrante de la religion islamique. Bien au contraire, ce qui caractérise la révélation coranique, c'est bien son caractère innovant dans un souffle spirituel, éthique et épique à dire vrai très peu...
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