La vérité des urnes approche. Elle sera dévoilée vendredi alors que l'Inde a achevé la dernière des neuf phases de vote qui ont mobilisé 815 millions d'électeurs dans un gigantesque marathon électoral. Ce scrutin législatif, le plus grand de l'histoire, a tenu le sous-continent en haleine durant trente-six jours. Il a mis en scène des confrontations inédites et des rebondissements saisissants. Et parmi les thèmes récurrents, les candidats ont unanimement condamné la corruption et bâti des programmes pour lutter contre ce fléau. Mais le ver est dans le fruit : le scrutin est lui-même miné par la corruption. Ce n'est pas nouveau. Pour hisser les candidats à l'un des 543 sièges de la Chambre basse du Parlement, la fraude est monnaie courante. Elle achète les votes et influence les bulletins. Cette année, la Commission électorale (CE), chargée du bon déroulement du scrutin, avait renforcé sa surveillance. Le contexte est exceptionnel : il n'y a jamais eu autant d'argent aux mains des candidats.
Ces derniers auraient dépensé 3,605 milliards d'euros pour mener leur campagne, soit trois fois plus qu'en 2009. Ce montant arrive en deuxième position du podium des dépenses pour une élection, derrière la présidentielle américaine de 2012. Le budget publicitaire de la droite nationaliste hindoue du BJP (Bharatiya Janata Party) atteindrait presque celui de Barack Obama en 2012... Et l'investissement rapporte : Narendra Modi, le candidat du BJP, est le...
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