Jean-Claude Juncker sait qu'il va faire polémique, qu'il n'est pas soutenu par les États membres, mais il persévère. Une technique éprouvée. Comme il l'avait annoncé au Parlement européen à Strasbourg fin avril, le président de la Commission européenne veut obliger l'ensemble des pays européens à prendre en charge les réfugiés et demandeurs d'asile qui arrivent dans les ports maltais, grecs et italiens, après les terribles naufrages de ces derniers mois. Objectif : mieux répartir ces personnes au sein des 28. Aujourd'hui, cinq pays, dont la France, l'Allemagne, la Suède et l'Italie, reçoivent le plus de demandes d'asile, selon les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés. Comment ? En proposant dans sa stratégie pour la migration, pilier législatif pour les cinq ans à venir - présentée le 13 mai -, l'instauration à terme d'un système "permanent" contraignant les Vingt-Huit à se répartir les "personnes qui ont clairement besoin de la protection internationale" selon des critères objectifs.Une idée "folle" pour Viktor Orbán Ainsi, selon un document de travail de la Commission que Le Point a pu consulter, chaque pays aurait son quota propre, selon le PIB, la taille ou encore le nombre de demandeurs d'asile déjà accueillis sur la base du volontariat. Les pays de l'Est seraient particulièrement visés par cette proposition, indique une source européenne. La formulation de cette proposition, qui a d'abord fuité dans la presse...
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