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Ils ont fauché des chaises chez HSBC et BNP Paribas, et les remettent au fisc
information fournie par Le Figaro 18/05/2015 à 19:19

Les organisations altermondialistes Attac et Bizi ! ont «réquisitionné» des chaises dans des agences des banques BNP Paribas et HSBC, pour dénoncer leur rôle dans la fraude fiscale. Elles seront symboliquement remises ce mardi aux agents du fisc.

Après les «faucheurs volontaires» d'OGM, qui viennent d'entrer dans l'édition 2016 du Petit Robert, les «faucheurs volontaires» de chaises feront-ils leur apparition dans le dictionnaire l'an prochain? Ce mardi 19 mai, date limite de la déclaration de revenus 2014 au format papier, des militants de l'organisation altermondialiste Attac vont symboliquement remettre à 9h à des agents du centre des impôts de Saint Sulpice, dans le 6ème arrondissement de Paris, deux chaises subtilisées aux banques BNP Paribas et HSBC.

Le 7 mars, Attac avait «réquisitionné» 5 chaises de l'agence BNP Paribas de Paris Voltaire pour exiger la fermeture des filiales de la banque aux îles Caïmans (au nombre de 6, selon l'entreprise française). Quelques semaines plus tôt, en février, l'association Bizi!, localisée dans le pays basque, avait quant à elle «saisi» 7 chaises dans l'agence HSBC de Bayonne, pour exiger le «remboursement de 2,5 milliards que la banque doit au fisc». Le géant britannique a en effet dissimulé des milliards dans des paradis fiscaux pour le compte de ses clients français, via sa filiale Suisse.

Les banques «s'assoient» sur la solidarité

Ces deux chaises constituent «une avance en nature» sur l'argent que les deux banques doivent à la France, explique Solidaires Finances publiques, pour qui les banques «jouent un rôle clé dans l'industrie de l'évasion fiscale». Le premier syndicat des impôts souhaite aussi dénoncer le manque de moyens du fisc dans la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, qui coûtent, selon lui, entre 60 et 80 milliards d'euros par an à la France. Ces objets subtilisés, qui viennent de banques qui «s'assoient sur la solidarité» en «dépouillant l'Etat Français», permettront aux agents «de bénéficier d'une meilleure assise» dans leur action, s'amuse le syndicat. Bref, il ne les rendra pas tant que les sommes n'auront pas été remboursées.

Selon les organisations altermondialistes, des «centaines de personnes», dont le sociologue et philosophe Edgar Morin, se sont faites photographier assises sur ces chaises en signe de soutien. Ils seraient déçus si les banques, qui auront l'occasion de s'expliquer publiquement, pratiquaient la politique de la chaise vide...

13 commentaires

  • 19 mai 12:38

    Ce même clientélise électoral qui est le ver de la démocratie.


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