Najat Vallaud-Belkacem en a même appelé à Simone de Beauvoir, c'est dire si l'heure est grave. Dans un tweet un rien sentencieux, la ministre de l'Éducation écrit, le 14 avril : « Trente ans après la mort de Simone de Beauvoir, Valérie Pécresse met fin au Pass-contraception. » Comprendre : la nouvelle présidente (LR) de l'Ile-de-France commet un affront à l'encontre des jeunes filles (et garçons) de la région en supprimant ce dispositif.
Imaginé en 2010 par Ségolène Royal en Poitou-Charentes et adopté, depuis, par la moitié des anciennes régions françaises, ce Pass veut faciliter l'information et l'accès à la contraception en offrant aux jeunes (lycéens, pour l'essentiel) des coupons qui donnent droit à des soins gratuits et anonymes (moyens contraceptifs, consultations, etc.).
Or, le dispositif ne fonctionne pas. C'est l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui le dit dans un rapport publié il y a un an : le Pass contraception ne bénéficie que d'un « taux de recours des mineurs excessivement faible ». La proportion de Pass distribués par rapport à la population concernée est inférieure à 4 % dans les quatre régions observées par l'Igas (Poitou-Charentes, Aquitaine...), avec un piteux 0,1 % en Rhône-Alpes. En cause, selon le rapport : le Pass est difficile d'emploi, notamment parce que les mineurs ne savent pas comment l'obtenir ni où l'utiliser, et les...
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