2015 est l'année du retour de l'Iran sur la scène internationale. En première ligne dans la lutte contre l'organisation État islamique (EI) en Irak, la République islamique est devenue sur le terrain l'allié objectif des États-Unis - et de la France - contre la menace djihadiste. Et pourrait entrevoir une normalisation de ses relations avec l'Occident en cas de conclusion d'un accord final sur l'épineux dossier du nucléaire iranien, le 30 juin prochain à Vienne.
Pourtant, derrière ses apparences de sauveur, l'Iran avance inexorablement ses pions dans la région. Du Liban au Yémen en passant par la Syrie, la République islamique chiite dame le pion à l'Arabie saoudite, la grande puissance sunnite, ulcérée à l'idée que son rival régional ait repris langue avec les États-Unis. Ambassadeur de la République islamique d'Iran, Ali Ahani décrit la nouvelle donne politique dans la région... et fustige les contradictions occidentales.
Le Point.fr : Pourquoi n?arrivez-vous pas, avec la coalition internationale, à repousser l'EI ?
Ali Ahani : Il faut savoir que la coalition internationale formée contre Daesh (acronyme arabe de l'EI) n?est pas du tout sérieuse. Comment est-il simplement imaginable que les États-Unis, avec leur présence en Irak, tous leurs équipements et leurs satellites, n'aient pas été capables d?empêcher Daesh d'entrer à Ramadi ? Dites-moi, qui achète...
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