L'information nous arrive : brute, spectaculaire, choquante. On sait aujourd'hui que 38 personnes ont perdu la vie sur une plage de Sousse le vendredi 26 juin. L'attentat le plus sanglant que la Tunisie ait connu à ce jour. À l'énumération de détails macabres succède le discours sécuritaire des politiques. Manuel Valls parle de guerre de civilisation. Le gouvernement tunisien annonce qu'il va sécuriser ses plages et armer sa police touristique. Les attentats se répètent et les réactions sont toujours les mêmes. Les politiques condamnent, s'indignent et promettent plus de sécurité, sans s'attaquer à l'origine du mal, sans esquisser la moindre stratégie à long terme.
À la question : « qui sont les terroristes ? », les « experts » relaient l'enquête policière « inconnu des services de sécurité » ou au contraire : « anciennement fiché » ou encore : « il s'est radicalisé en prison ». Mais qui sont-ils vraiment ? Par qui sont-ils manipulés ? Avons-nous conscience que l'avenir du monde se joue ici, au sein de cette jeune démocratie tunisienne que l'internationale islamiste cherche à faire tomber en la touchant au c?ur, en détruisant le tourisme qui est l'une de ses principales sources de revenus ?
La fascination du pire
J'ajouterai qu'en tant que journaliste et réalisatrice je suis de plus en plus choquée par les réflexes médiatiques qui alimentent ce que j'appellerai « la fascination du pire...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer