Le Point.fr. Sentez-vous que les préoccupations des électeurs ont évolué depuis le 13 novembre ?
Hervé Morin : Indéniablement, même si les problématiques liées à la sécurité ne sont pas nouvelles. Ce qui me frappe, c'est surtout le changement d'approche de la population, parfaitement justifié d'ailleurs : les symboles et les slogans ne suffisent plus. Il faut acter que nous sommes en guerre et en tirer les conséquences, comme l'opposition parlementaire le réclame depuis les attentats de janvier et comme je le réclamais à travers la déchéance de la nationalité française pour les binationaux revenant de théâtre de crise et pour les autres, la mise sous bracelet électronique pour les mettre hors d'état de nuire. Il est tout de même ahurissant qu'un apprenti djihadiste sur deux revenant de Syrie ou d'Irak n'ait pas fait l'objet de la moindre procédure judiciaire. Pour la région, cela signifie engager des moyens conséquents pour sécuriser les lieux sous notre responsabilité directe : transports, lycées, zones d'activité économique. Ceux qui, des partis d'extrême gauche au syndicat de la magistrature, remettent en cause l'état d'urgence font preuve d'une irresponsabilité coupable.
La fusion entre la Haute-Normandie et la Basse-Normandie, résultat de la réforme territoriale, était-elle indispensable ?
La division de la Normandie était...
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