Banques fermées, longues queues devant les distributeurs automatiques, retraits limités à 60 euros... tout cela a un air de déjà-vu pour les Argentins. Cette semaine, les Grecs se familiarisent avec le corralit o (petit enclos) à l'Argentine. En bref, un contrôle des mouvements de capitaux décidé par le gouvernement d'Alexis Tsipras. Les Argentins l'ont subi en décembre 2001. À l'époque, leurs avoirs bancaires sont gelés, les retraits sont limités à 250 pesos argentins par semaine, soit 250 dollars en raison de la parité dollar-peso.
Panique à bord ! Les épargnants se ruent sur les banques, barricadées derrière leurs rideaux de fer. S'ensuivent émeutes et saccages de supermarchés. Bilan : plus d'une trentaine de morts. Le président Fernando de la Rúa s'enfuit de l'Élysée argentin en hélicoptère. Puis le président péroniste Adolfo Rodríguez Saá déclare le défaut de paiement : 100 milliards de dollars (88 milliards d'euros).
Faute de cash, des monnaies parallèles au nom exotique fleurissent
Si les Grecs disent « non » au référendum, dimanche, il ne reste a priori que le « Grexit », la sortie de l'euro et l'émission à la va-vite d'une nouvelle monnaie dévaluée. Pour imaginer ce scénario noir, le précédent argentin de 2001 constitue une bonne référence. Il permet d'anticiper les mouvements sociaux, économiques et politiques qui pourraient se dérouler près d'Athènes....
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