« Les acteurs humanitaires sont épuisés. Nous sommes obligés d'improviser car aucune coordination, aucune task-force ne s'est mise en place. Comment faire en sorte que les ONG, l'État, la police, les autorités locales travaillent ensemble ? Comment éviter la dispersion des forces et des énergies ?»
Le père Maurice Joyeux, directeur du service jésuite des réfugiés (JRS) en Grèce, agit en première ligne dans le pays depuis le début de la crise des réfugiés qui frappe le pays. Son ONG a ouvert un centre au c?ur d'Athènes qui, depuis le 2 novembre, a déjà accueilli 800 personnes de façon transitoire. Elle a aussi mis en place un centre d'intégration pour les enfants, des repas d'urgence et des équipes de visiteurs des camps. Ce missionnaire aguerri aux cas d'urgence multiplie les interventions sur tous les fronts - sur l'île de Lesbos notamment. Depuis plusieurs mois, il voit le flot des réfugiés s'accroître et s'inquiète de leur blocage en Grèce. « Au nord, témoigne le père Maurice Joyeux, 20 000 personnes stationnent derrière une frontière fermée, livrées à elles-mêmes dans la nature, les ONG n'ont pas les moyens de les accompagner. Les réfugiés s'accumulent sur les îles par la volonté du gouvernement, qui souhaite ainsi freiner la congestion d'Athènes envahie partout, sur des places, dans des parcs, par ces populations en errance. On doit faire face à de graves problèmes de base, en matière d'hygiène, de santé,...
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