On ne prête jamais attention aux cris du coeur, surtout s'ils émanent de leaders réputés pour leur flegme. "Pensez au chaos qui serait provoqué par une sortie de l'Europe. C'est un parti complètement inacceptable pour l'avenir de notre nation", s'est écrié l'ex-Premier ministre Tony Blair en apportant son soutien au candidat travailliste Ed Miliband. L'avertissement de celui qui occupa le 10, Downing Street entre 1997 et 2007 contre la tenue d'un référendum souligne combien la question du "Brexit" ("british exit"), c'est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, est devenue un enjeu des élections législatives britanniques du 7 mai."L'Europe ne joue qu'un rôle discret dans ce scrutin entièrement dominé par les questions politiques et économiques intérieures. Le sujet, qui arrive à la septième place dans les préoccupations des Britanniques, a été mis en sourdine jusqu'après le 7 mai", insiste toutefois Ben Page, directeur général de l'institut de sondage Ipsos-Mori. À l'écouter, à l'exception de la formation populiste et anti-européenne Ukip qui a fait du "Brexit" son unique fonds de commerce, les six autres partis en lice évitent d'adresser une problématique qui divise l'opinion. Une prudence d'autant plus compréhensible que, dans les sondages, tories et travaillistes sont au coude à coude.Le "brexit" n'a pas la coteCertes, le Premier ministre conservateur David Cameron a promis un référendum d'ici 2017 en cas de...
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