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Gare à "l'hystérie collective", dit une instance musulmane
information fournie par Reuters 29/01/2015 à 15:35

PARIS (Reuters) - La lutte contre la radicalisation islamiste ne doit pas conduire à "une hystérie collective", a déclaré jeudi l'Observatoire national contre l'islamophobie, au lendemain de la convocation d'un écolier de huit ans dans un commissariat de police de Nice.

L'enfant avait notamment déclaré en classe, à la suite de l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo : "Il faut tuer les Français, je suis dans le camp des terroristes, les musulmans ont bien fait", selon Fabienne Lewandowski, directrice départementale adjointe de la sécurité publique des Alpes-Maritimes.

Il avait également refusé d'observer une minute de silence en mémoire des 12 victimes, le 8 janvier.

L'enfant avait fait l'objet d'un signalement à la Protection de l'enfance et une plainte avait été déposée contre son père pour "intrusions et attitudes menaçantes au sein de l'école".

Tous deux ont été convoqués mercredi au commissariat.

"L'enfant ne comprend pas la portée de ses déclarations, il ne sait pas ce que veut dire 'terrorisme'", a rapporté Fabienne Lewandowski sur des médias.

Pour l'avocat de la famille, Me Sefen Guez Guez, cette convocation est "ubuesque".

Le père de l'enfant a témoigné jeudi sur BFM TV des "excuses" répétées de son fils.

"J'ai dit à mon fils, 'Ces gens-là, ce qu'ils ont fait, c'est un acte de barbares, ce n'est pas un acte d'islam'", a-t-il dit, regrettant que la situation ait "dégénéré".

L'Observatoire national contre l'islamophobie demande dans un communiqué à la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, de veiller "à ce que de tels dérapages ne se reproduisent plus et de faire primer le dialogue dans des cas similaires".

"La lutte contre la radicalisation ne doit pas donner lieu à une hystérie collective mais doit s'inscrire dans le cadre légal républicain", souligne-t-il.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)

5 commentaires

  • 29 janvier 15:31

    Avec ce qui se passe avec EI et Boko Haram, l'hystérie est où ?


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