Cette semaine fut un exemple chimiquement pur de la manière dont François Hollande voudrait terminer son quinquennat : à lui la gloire et les bonnes nouvelles, à Manuel Valls et ses ministres les contingences du quotidien... La vente des 24 avions Rafale à l'Égypte, l'accord de paix de Minsk, le sommet européen de Bruxelles sont à mettre au crédit du président de la République, tandis que le déplacement raté de trois poids lourds du gouvernement, les chiffres décevants de la croissance 2014, le délitement progressif de laloi Macron et la gestion de la majorité de plus en plus plurielle portent le sceau du Premier ministre. Le partage des tâches est maintenant clair : à toi la pluie, la neige et le vent, à moi le soleil... Et cela va durer. François Hollande est en quête de hauteur, compte fermement se représenter en 2017 et veut puiser dans la citerne de popularité de son Premier ministre. Une opération à haut risque, car il n'a jamais été prouvé que la théorie des vases communicants s'applique au couple de l'exécutif. Le locataire de Matignon est là pour élargir la majorité de celui de l'Élysée, mais ne lui sert jamais de marchepied pour capter pour lui-même une frange de l'électorat qui jusqu'ici ne le suivait pas... En congédiant Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing n'est pas remonté dans l'Olympe des sondages, pas plus que François Mitterrand en chassant Michel Rocard... Le congrès de juin déjà dans toutes les...
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