Jean Garrigues, historien, professeur à Sciences Po, est spécialiste de la Ve République. Dernier livre paru : Élysée Circus, une histoire drôle et cruelle des présidentielles (avec Jean Ruhlmann), éditions Tallandier. Le Point.fr :
Que pensez-vous d'une des phrases de la déclaration de François Fillon : « Au-delà d'une procédure judiciaire, c'est au peuple français et à lui seul que j'en appelle désormais ? »
Jean Garrigues
: Il me semble que l'institution judiciaire est partie prenante et garante de l'espace démocratique, du fait de la séparation des pouvoirs dont se réclame justement monsieur Fillon. Par ailleurs, hiérarchiser ainsi les pouvoirs, même si le débat démocratique est pollué par cette procédure, me paraît discutable, comme il est périlleux de jeter l'opprobre sur la justice.
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Avez-vous souvenir d'une telle mise en accusation de la justice par un acteur politique majeur, candidat à la fonction suprême ?
Certes, dans les affaires politiques, il est de bon ton de choisir la victimisation, de parler de complot des juges. Ce fut le cas avec l'affaire des bureaux d'étude du PS, avec l'affaire ELF,...
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