C'est un peu sa victoire à lui. Sa petite, toute petite revanche sur le destin qui n'a pas voulu lui faire courir le sprint final. Ce fameux obstacle du premier tour, François Bayrou l'a vu de près en 2007 ; il a même cru pouvoir le franchir, lui qui concourait dans le peloton de tête derrière Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Las, il s'est contenté de la place de troisième homme avec ses presque 19 %. Le président de l'UDF d'alors s'était tout de même payé le luxe d'opposer une fin de non-recevoir à la candidate du Parti socialiste venue jusque sous ses fenêtres lui proposer un ticket gagnant... Un refus d'alliance qu'il a dû « regretter » croit savoir Royal. « C'est pour ça qu'il se rattrape », expliquait, sur RTL, la ministre de l'Écologie au lendemain de la déclaration de soutien de Bayrou au candidat d'En marche !.
En effet, celui qui a dénoncé les « abus de pouvoir » de Sarkozy, puis donné sa voix à Hollande en 2012 aura mis dix ans à réaliser ce rêve d'« union nationale », ce « dépassement des clivages » qu'il appelle de ses v?ux depuis si longtemps. Et pour cause, il se serait bien vu prendre la tête de ce « grand arc républicain » allant de la gauche réformiste à la droite sociale en passant par le centre indépendant. Il a fini par comprendre qu'il était plus raisonnable de passer la main. La décision n'a pas été simple à prendre, elle lui a coûté, à lui que « la pente et le...
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer