Tandis que tout le beau monde des lettres, des arts et des salons parisiens s'embrasse sur les pavés du quai Conti, la monarchie pénètre en voiture à vitres fumées à travers le porche à doubles battants de l'Institut. Les descendants de Philippe d'Orléans ont leur siège attitré sous la coupole de l'Académie française, et c'est conformément à cette tradition multiséculaire ? la Compagnie n'en manque pas ? qu'une limousine noire emporte une des filles de feu le comte de Paris jusqu'à la cour intérieure.
Chassé-croisé anachronique
Dans quelques instants, mais cette fois sous une tempête de caméras, Manuel Valls fera de même. Indifférent à ce chassé-croisé anachronique entre la monarchie et la république, Fabrice Luchini, la tête couverte d'un bonnet de laine à grosses côtes, tient son journal plié sous le bras ; Natacha Polony agite avec fracas son immense manteau noir. Marc Lambron, qui sera le prochain académicien à être reçu parmi les quarante Immortels, salue bien des dames. On aperçoit Inès de la Fressange, Denis Olivennes, qui aida beaucoup à ce que l'élu du jour puisse acquérir son habit vert et son épée, Yasmina Reza, Anne Sinclair, des éditeurs, des journalistes, de vieilles dames bien mises qui s'interrogent à voix flûtée sur le nombre de c?urs que le si charmant Jean d'Ormesson a dû briser?
Frissons sous la Coupole
Roulement de...
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