C'était tentant. Pour sa rentrée politique à Rouez-en-Champagne, dans une belle abbaye cistercienne posée dans la campagne sarthoise, François Fillon pouvait difficilement s'empêcher de tomber à bras raccourcis sur François Hollande, histoire de cogner sur un adversaire à sa taille - le président de la République -, mais bien mal en point. Devant une centaine de soutiens qui buvaient du petit lait, Bruno Le Maire, Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Pierre Lellouche, Gérard Larcher, Jean-François Lamour entre autres, le leader de l'UMP s'en est donc donné à coeur joie.
Le président "subit les événements et n'est contraint à l'action que par les provocations invraisemblables des membres de sa propre équipe", raille Fillon, avant de répéter la fin de sa phrase, comme s'il n'en revenait pas ! Puis il enchaîne : "La France est en situation d'urgence. [...] La seule croissance en vue est celle de l'autosatisfaction du président de la République. [...] Ses propres ministres n'hésitent plus à parier sur son échec, et le phénomène Valls, tant vanté par les médias, vient de se briser sur les réalités économiques et les ambitions personnelles. François Hollande est directement responsable de cette situation qui entraîne la France dans une chute durable. Il a tenté de louvoyer entre une gauche irresponsable qui veut ajouter toujours plus de dépenses publiques et une tendance à la passivité qui lui semble naturelle. Il veut aujourd'hui,...
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