Ce mois-ci, on ne fêtera pas seulement la fête du Travail ce vendredi 1er, mais tout au long du mois de mai ! Jamais depuis les années Pompidou on n'avait compté aussi peu de jours ouvrés qu'en ce cinquième mois du millésime 2015. Et il faudra attendre l'année 2046 pour retrouver une telle conjonction...
Entrons dans les détails. Mai compte déjà cinq week-ends, donc cinq samedis et dimanches (2-3, 9-10, 16-17, 23-24 et 30-31), soit dix jours sans travail. Ajoutez à cela les vendredis 1er et 8 mai, traditionnellement consacrés à la fête du Travail et à l'anniversaire de la Libération, mais aussi le jeudi de l'Ascension. Au total, treize jours consacrés à la chasse, à la pêche et à la rêverie. Et seulement dix-huit dédiés à votre employeur...
Bataille de chiffres
Alors, évidemment, le débat fait rage autour de l'intérêt des jours fériés. À ma droite, les persifleurs et les patrons qui, études en main, annoncent que notre PIB marquera forcément le pas ce printemps devant ces millions d'heures perdues de production. On connaît leur refrain : "Ne nous étonnons pas que la France ne s'en sorte pas et fasse moins bien que ses voisins. Ici, on ne travaille pas, on empile des ponts aux allures de viaducs et on regarde l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les pays émergents comme de dangereux esclavagistes."
À ma gauche, les partisans du moindre effort qui aimeraient tant que ce mois de mai soit l'appartement-témoin d'une réforme du travail...
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