Chicago 1886, grève sanglante du 3 mai aux usines McCormick. Les ouvriers du fabricant de tracteurs exigent l'instauration des huit heures journalières. A Haymarket le lendemain, huit McCormick anarchistes sont arrêtés pour violences, quatre seront pendus. Ça n'est pas pour autant que la fête du travail des Yankees se déroule en mai (ce jour chômé est en plein mois de septembre). Mais à Chicago, c'est jour de liesse et muguet. De l'autre côté de l'Atlantique, on veut aussi les 8 heures par jour. L'idée germe dès 1889 au congrès de la SFIO de Jules Guesde : faire de chaque 1er mai une journée de manif pour les 8 heures, soit 48 heures hebdomadaires.Deux ans plus tard, le 1er mai 1891 à Fourmies dans le Nord, la manifestation tourne là aussi au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts. Les militants épinglent désormais une églantine écarlate (en honneur à Fabre d'Églantine, qui dès 1793 voulait une fête du Travail).En 1907 en France, c'est le brin de muguet qui est désormais porté à la boutonnière des syndicalistes roses et rouges. Il devient habituel pour le citoyen lambda d'offrir un brin de muguet, en France et dans de nombreux pays.Du muguet et des RomsLe 23 avril 1919, la journée de huit heures est entérinée, et le 1er mai devient une journée chômée dès 1920. Cette fête disparaît à la Libération après les années Pétain, qui l'avait gardée (Travail, Famille, Patrie). En avril 1947, le 1er mai est...
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