Il entre sur la célèbre bande-son de l'émission Champs-Élysées . Puis « C'est extra » de Léo Ferré s'échappe des haut-parleurs, dans la salle communale de Wattrelos parée de drapeaux français, à quelque vingt minutes de Lille, dans ce Nord qui inflige à la gauche défaite électorale sur défaite électorale. Manuel Valls honore une promesse faite trois ans plus tôt à son ami le député et maire Dominique Baert. Mais cette Fête de la rose a un goût particulier, celui d'une réponse symbolique aux multiples attaques de Martine Aubry.
Tribune au vitriol
À table puis sur scène, le Premier ministre s'affiche avec tous les leaders socialistes du Nord qui s'opposent à la maire de Lille, à commencer par le ministre de la Ville Patrick Kanner. À leurs côtés, Martine Filleul qui a emporté la fédération PS en juin dernier face à Gilles Pargneaux, candidat de... Martine Aubry. Cette dernière a atteint un point de rupture avec le Premier ministre en publiant dans Le Monde le 24 février dernier une tribune au vitriol contre la politique gouvernementale menée depuis deux ans. Valls, qui revendique représenter la « gauche moderne » face à la gauche « sectaire » de Martine Aubry, et assumer qu'il existe aujourd'hui deux gauches « irréconciliables », donnait le ton dans le TGV qui l'emmenait de Paris dimanche matin. « La tribune de Martine Aubry, c'est d'une violence inouïe ! » déplorait-il, persuadé que...
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