Sa position mi-chèvre mi-chou résume assez le sentiment général qui prévaut en France sur le sujet de la fessée. Alors que le Conseil de l'Europe est sur le point de reprocher officiellement au pays de ne pas avoir clairement interdit les châtiments corporels, la secrétaire d'État à la Famille, Laurence Rossignol, s'est déclarée lundi "favorable à une éducation sans violence", mais elle a précisé que l'interdiction serait inefficace pour convaincre les parents d'abandonner les punitions corporelles
"On n'a pas besoin de loi" sur le sujet, "en revanche on a besoin d'une réflexion collective sur la question de l'utilité des punitions corporelles dans l'éducation des enfants", a réagi Mme Rossignol, interrogée par l'AFP. "Je suis favorable à la promotion d'une éducation sans violence", a-t-elle ajouté. "Il faut faire prendre conscience aux parents qu'une punition corporelle n'est pas anodine", et qu'"on peut élever ses enfants, leur donner un cadre, sans y recourir". Mais, ajoute la ministre, "les évolutions de la société, ses prises de conscience ne se règlent pas à coup de Code pénal. Ça ne passera pas par la loi."
Un travail d'évolution collective
Et d'ajouter prudemment : "Je n'ai pas envie de couper le pays en deux camps, ceux qui sont pour la fessée et ceux qui sont contre."
C'est plutôt le consensus qui règne dans la classe politique sur la question : il y a mieux à faire en ce moment dans le pays que de s'écharper...
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