L'Italie célèbre jeudi 22 septembre son premier Fertility Day, la journée de la fertilité. Quatre congrès se tiendront à Rome, Bologne, Catane et Padoue, et des centaines de tables rondes seront ouvertes partout dans la péninsule pour évoquer la maternité et la paternité, et sensibiliser les jeunes Italiennes à leur horloge biologique.
Mais, avant même d'être lancé, le Fertility Day a suscité plus de perplexité que d'enthousiasme, et le ministère de la Santé a été contraint de retirer ses affiches. La campagne du gouvernement était basée sur deux axes : « N'attendez pas trop pour faire des enfants » et « La procréation est un devoir au regard de la nation ».
Des messages très mal accueillis, notamment par les internautes qui se sont déchaînés pour les détourner. Trop facile en effet de culpabiliser les jeunes couples qui hésitent à faire un enfant alors que l'Italie n'a pas de politique familiale. Chômage ou emploi précaire, impossibilité de trouver des places dans les crèches, difficulté pour acheter un logement, entreprises qui font signer aux femmes des lettres dans lesquelles elles s'engagent à démissionner si elles tombent enceintes : la procréation est un luxe pour la majorité des jeunes Italiens. « Cette campagne est une insulte à ceux qui voudraient procréer mais n'ont pas de travail », a déclaré l'écrivain Roberto Saviano. Même Matteo Renzi ...
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