Il a posé un genou à terre, mais s'occupe déjà de contre-attaquer et de faire triompher le droit, rien que le droit ! Bernard Tapie ne cache pas qu'il a été affecté par l'annulation de son arbitrage par la justice. Mais il n'en démord pas : le jour même où le Crédit lyonnais achetait pour deux milliards de francs Adidas, la banque le cédait pour 4,4 milliards à Robert Louis-Dreyfus. Quelques années plus tard, l'homme d'affaires franco-suisse aujourd'hui décédé et la banque se partageaient de substantielles plus-values, tandis que lui était mis en faillite personnelle. Le vieux lion repart donc au combat. Il ne réclame aucune faveur, mais l'application pure et simple des règles de droit. Dans une interview accordée à Franz-Olivier Giesbert, il analyse le cirque politico-médiatico-judiciaire de l'époque : il faut trouver des destins que l'on jette en pâture au public pour lui redonner un peu d'espoir. Or Tapie, son nom, son parcours, sa gouaille, sa morgue, fait une belle victime expiatoire. Sans jouer les matamores, il revient calmement et avec des arguments sur sa situation juridique, sur les parasitages politiques et médiatiques de cette affaire Tapie qui occupe les devants de la scène depuis près de vingt-cinq ans.
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