Et si le nouveau Parlement européen se dotait de députés néonazis ? D'élus tenant un discours négationniste jusqu'à Strasbourg ? Et si ces nouveaux députés imposaient à toute l'Europe l'interdiction d'accès aux soupes populaires pour les ressortissants non membres de l'Union, cartes d'identité à l'appui ? Cette hypothèse paraissait complètement incongrue il y a encore deux ans, mais elle est devenue réalité depuis dimanche. Aube dorée, le parti néonazi grec, a atteint les 9,4 % et obtient trois sièges à Strasbourg. "C'est honteux", s'insurge Maria Spyraki, élue conservatrice aux européennes. "Les Grecs ont dans leur ADN un rejet violent du nazisme et de toute forme d'extrémisme. Il y a d'autres méthodes pour exprimer sa colère."La presse hellénique parle "de choc et d'horreur" et tente d'analyser les motivations d'un électeur grec sur dix qui s'est dirigé vers ce parti, tout en la distinguant de la poussée des partis extrémistes en Europe. Pourtant, Aube dorée voyait sa percée arriver. Son porte-parole, Ilias Kassidiaris, a même lancé un appel à Marine Le Pen pour s'unir avec elle à Strasbourg. Si la présidente du Front national a, pour le moment, rejeté cette éventualité, rien n'est définitif pour Aube dorée. Toute la presse et les commentateurs se font ainsi l'écho de la victoire de Marine Le Pen en France, en parlant de séisme dans l'Hexagone, mais aussi sur le Vieux Continent. "Dans le pays de Mai 68, un jeune sur trois...
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