Le petit nom est plein d'espoirs : les « emplois-rebonds ». Derrière cette appellation se cache un des outils dégainés par Bruno Le Maire, candidat à la primaire des Républicains, dans son contrat présidentiel de 1 012 pages, pour en finir avec le social. Oui, oui, en finir avec le social. « Je le condamne. Je promeus la solidarité », a dit mercredi le germanophile devant l'Association des journalistes de l'information sociale. « Quand on me parle de modèle social à la française, je rigole », a ajouté carrément Bruno Le Maire. Donc les emplois-rebonds, qui ne devraient pas faire rigoler les syndicats de salariés.
Le Républicain défend en quelque sorte l'instauration de mini-jobs à la française, avec un tarif net de 5 euros et 7 euros pour l'employeur, avec un maximum de 20 heures de travail hebdomadaires, soit alors une rémunération de 433 euros net? À titre de comparaison, le smic est de 1 143,72 euros net pour 35 heures hebdomadaires.
Pari
Bruno Le Maire, jamais avare d'exemples recueillis, dit-il, au gré de ses déplacements, nous dresse le portrait d'un possible bénéficiaire : « Pensez-vous qu'une personne avec un problème d'alcool, mal habillée, qui arrive à 9 h 45 au lieu de 8 heures à son entretien d'embauche peut décrocher un contrat rémunéré même au smic ? Non, évidemment. Moi, je propose cela pour lui remettre le pied à l'étrier. » En fait, le dispositif, porté par...
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