Avec son mètre quatre-vingt-dix-sept, le futur roi d'Espagne semble regarder de bien haut les turpitudes de sa famille, embourbée dans des scandales à répétition depuis trois longues années. Cela fait longtemps que ce Bourbon poli et chaleureux attend son heure, bien conscient qu'il doit apparaître comme le digne héritier, aussi exemplaire que son père a cessé de l'être - notamment depuis sa chasse à l'éléphant clandestine en avril 2012. À la différence de sa soeur Cristina, on ne lui connaît aucun accident de parcours, aucune grossière erreur. À 46 ans, ce bon père de famille (il est marié à l'ex-journaliste Letizia Ortiz, avec qui il a eu deux filles, Leonor et Sofía) n'est associé à aucun scandale, ni même à une vulgaire affaire de moeurs. Un passé limpide, immaculé.
Depuis sa tendre jeunesse, don Felipe a été programmé pour être monarque. Une enfance ultra-protégée dans le parc boisé du Pardo, au nord-ouest de Madrid (où se trouve la Zarzuela, la résidence royale) ; une adolescence voyageuse, mais toujours encadrée par ses précepteurs ; des études dans les meilleures universités : l'UAM de Madrid, puis celle de Georgetown à Washington ; enfin, un passage pendant trois ans dans les meilleures académies militaires, en particulier celle de Saragosse, en Aragon. "Le moindre de ses gestes a été étudié pour qu'il puisse exercer en tant que professionnel la fonction royale, dit de lui la spécialiste Pilar Urbano. De tous...
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