Benjamin est un survivant. Cet enseignant juif de 35 ans a été agressé lundi à Marseille par un lycéen turc qui s'est réclamé de Daech, et il a cru vivre « sa dernière journée », a-t-il raconté au journal La Provence. Il a confié être marqué par « la haine » qu'il a vu dans les yeux de son agresseur : « Je lui disais d'arrêter de me frapper, mais il continuait, et je ne pensais pas m'en sortir vivant. »
L'épouse de l'enseignant a également témoigné sur RMC de son angoisse. « Je remercie le bon Dieu que mon mari n'ait rien eu. Il est très choqué. Il se rendait à l'école pour enseigner, avec son petit cartable. C'est d'ailleurs son cartable qui l'a sauvé car il l'a mis devant lui pour se protéger. Il y a un gros trou sur le cartable et sur ses livres d'enseignement. On va devoir laisser nos enfants à l'école avec encore la peur au ventre qu'il arrive quelque chose. On ne se dit jamais que ça va nous arriver, on pense que ça n'arrive qu'aux autres. Aujourd'hui, c'est arrivé à mon mari. »
Pour autant, Benjamin ne pense pas quitter la France. Il dit ne ressentir aucune « colère ». Mais il se demande s'il va encore porter une kippa dans les rues. « Honnêtement, je ne sais pas comment je vais me relever », a-t-il confié à La Provence.
Un lycéen apparemment sans histoire
Il est vrai que la violence de l'agression a été inouïe. Selon le...
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