C'est une défaite symbole de l'agonie de la rébellion syrienne modérée. Les deux principales composantes de l'opposition démocratique à Bachar el-Assad - le Front révolutionnaire syrien (FRS) et le mouvement Hazem - ont été expulsées de leur fief de la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie). Seuls combattants à être officiellement armés par les pays arabes et les États-Unis, ils ont été respectivement délogés de la région de Jabal Jawya et de la localité de Khan al-Sobol. Leur tombeur n'est autre que le Front Al-Nosra, branche officielle d'al-Qaida en Syrie, et pourtant groupe le plus en vue de l'opposition syrienne.
Alliés des rebelles modérés depuis 2011, les djihadistes d'Al-Nosra, experts en guérilla et lourdement armés, leur ont longtemps fourni une aide indispensable, tant contre les forces de Bachar el-Assad que face aux djihadistes de l'État islamique (EI) depuis janvier 2014. Mais la donne a changé fin septembre, lorsqu'ils se sont retrouvés visés par les bombardements américains contre l'EI en Syrie. Une "trahison", pour Al-Nosra, d'autant que les États-Unis se sont bien gardés d'attaquer l'armée de Bachar el-Assad, obtenant même son aval pour mener leur opération.
Plan américain
"Depuis le début de l'intervention américaine en Syrie contre l'EI, être politiquement associés aux États-Unis est devenu un handicap majeur pour les groupes rebelles syriens", affirme Thomas Pierret, maître de conférences en islam...
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