Faire battre le Front national dans le Doubs, mais prôner la fermeté face à un PS suspect d'angélisme ; afficher l'UMP comme le "parti des solutions" et, au besoin, le "parti des solutions radicales". L'intention de Nathalie Kosciusko-Morizet était claire, le résultat l'est moins. Au micro de Jean-Jacques Bourdin lundi, la vice-présidente déléguée de l'UMP s'est alarmée de l'importance prise, dans les écoles, par la pratique de l'islam. Avec un exemple ad hoc : celui des établissements de Mulhouse où, lui aurait rapporté le maire UMP de la ville Jean Rottner, des dizaines d'enfants arrivent quotidiennement en retard parce qu'emmenés par leurs parents à la prière du matin –- parents qui, convoqués, expliquent qu'il y a "des autorités religieuses supérieures" à celles de la République. En partisane des "solutions radicales", NKM préconisait rien moins que le "placement" des élèves concernés.
Problème : la réalité est très éloignée de ce tableau apocalyptique. À la suite des accusations de Nathalie Kosciusko-Morizet, les services du rectorat dans le département du Haut-Rhin ont mené leur enquête auprès des directeurs d'école de la ville. Ils ont découvert un cas unique : "un seul élève, dans une seule école, qui a cessé d'arriver en retard après que ses parents ont été convoqués", explique-t-on à l'académie. Jean-Marie Koelblen, secrétaire départemental du SNUipp-FSU et enseignant à Mulhouse, parle lui aussi d'une...
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