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En Espagne, rire d'ETA reste un tabou
information fournie par Le Point14/02/2016 à 10:28

Jusqu'où peut aller la liberté d'expression ? Et, plus précisément, à partir de quel moment cette liberté cesse-t-elle d'être une prérogative garantie par un État démocratique pour devenir une incitation à la haine civile ? Quand cette frontière ténue est-elle franchie ? On se souvient qu'au lendemain des attentats de Paris des 7 et 9 janvier 2015, l'humoriste Dieudonné avait lancé un sinistre : « Je me sens Charlie Coulibaly ! » ce qui lui avait valu d'être condamné à deux mois de prison avec sursis. En Espagne, si la menace djihadiste est bien moins prégnante qu'en France, le tabou d'ETA continue d'être vécu comme un interdit à fleur de peau.

Les terroristes basques ont beau avoir cessé leurs attentats il y a cinq ans, leur évocation demeure une plaie vive largement partagée : non seulement ils ont tué 829 personnes en quatre décennies, mais ils ont incarné et pratiqué l'intolérance, le totalitarisme, l'extorsion de fonds, des menaces qui donnaient des sueurs froides à des milliers de gens visés, et la folle prétention de défier l'État espagnol via le chantage à l'autodétermination. En réaction, les associations de victimes, relayées par une presse de la droite radicale, ne laissent pas passer le moindre sarcasme sur ce brûlant sujet. Surtout de la part d'une gauche radicale et anti-système qui a toujours été soupçonnée de soutenir en coulisses le désir d'indépendance du « peuple basque face à l'oppression de...

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