Le peuple égyptien a appris avec vingt-quatre heures de retard l'incident parlementaire du 28 février. Dimanche matin, le député d'Alexandrie, Kamel Ahmed, a frappé d'un coup de chaussure son collègue Tewfik Okacha pour le punir d'avoir reçu à son domicile l'ambassadeur d'Israël en Égypte, Haim Koren. L'affaire aura des suites. Lundi, nombre de journaux ont consacré leur « une » à cet affront spectaculaire. « Le retour du langage de la chaussure », ironise le quotidien indépendant Al Masri Al Youm . « Le dialogue des chaussures au Parlement », titre le journal gouvernemental Al-Akhbar . D'autres commentaires reprennent le thème de la « normalisation » avec Israël, Al Wafd écrit : « La chaussure est la sanction de la normalisation. »
En revanche, certains caricaturistes ont choisi d'en rire. Celui du quotidien à grand tirage Al Masri Al Youm publie un dessin du Parlement avec une pancarte « Les chaussures sont interdites ». Les députés sont condamnés à entrer dans l'hémicycle avec leurs chaussettes. L'Égypte est le premier pays à avoir signé la paix avec Israël, mais la question de la normalisation continue de diviser les esprits. La sympathie d'une centaine de parlementaires envers le député Kamel Ahmed l'atteste.
Le crime de Tewfik Okacha, commentateur politique à Pharaeen TV, est d'avoir invité à dîner le mercredi 25 l'ambassadeur d'Israël. Le lendemain, un...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer