Alain Boissinot est un pilier de la maison Éducation nationale depuis des décennies : recteur, membre du Conseil supérieur des programmes, directeur de cabinet de Luc Ferry, il avait été choisi par Vincent Peillon pour diriger le Conseil national des programmes. Il a démissionné mardi, quelques jours après avoir rendu à Benoît Hamon le texte définissant le nouveau socle de connaissances et de compétences. Interview.
Le Point.fr : Votre démission intervient alors qu'il y a quelques semaines le directeur de l'enseignement scolaire (DGESCO), Jean-Paul Delahaye, avait lui aussi démissionné. Ça fait désordre !
Alain Boissinot : J'en suis désolé, mais ma propre démission n'a aucun rapport. En réalité, la structure dont Vincent Peillon m'avait confié la responsabilité n'est pas suffisamment solide pour assurer à bien ses missions qui consistent à définir le socle commun, mais aussi tous les programmes de toutes les disciplines, niveau par niveau.
Pas assez solide, comment cela ? Le Conseil supérieur des programmes (CSP), qui a existé de 1990 à 2005, n'avait pas rencontré ce problème.
Oui, mais les missions étaient bien différentes. Le CSP ne faisait que rendre des avis sur les projets de programmes qui lui étaient soumis par la Direction de l'enseignement scolaire au ministère. Le Conseil national que je présidais ne comptait que dix-huit membres qui se réunissaient une fois tous les quinze jours. C'est insuffisant au...
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