On reparle d'une intervention militaire en Libye... C'est lors d'une rencontre, le 21 avril dernier, avec le ministre britannique des Affaires étrangères, Michael Fallon, que Jean-Yves Le Drian annonçait l'accord des deux capitales sur la constitution d'une force conjointe franco-britannique en vue d'une éventuelle intervention en Libye. Voilà qui rappelle 2011, lorsque Paris et Londres avaient donné le coup d'envoi de l'intervention militaire qui allait renverser le colonel Kadhafi. On sait quelles furent les suites de cette guerre, dont on paie encore les conséquences catastrophiques.
Combattre les djihadistes
Cette fois, il s'agit de combattre les djihadistes de l'État islamique. Profitant du morcellement du pays où des milices se sont constituées en fiefs rivaux, l'aile libyenne de Daech, renforcée d'étrangers, s'est s'installée dans la région de Syrte. Elle y applique, comme à Raqqa en Syrie, une interprétation rétrograde de la charia et pousse ses pions en direction des zones pétrolières. Le 11 avril, Daech a obligé les Libyens à évacuer des champs pétroliers à 800 km au sud-est de Tripoli. Une situation qui inquiète les Européens et les voisins de la Libye. Ce fief libyen de Daech pourrait servir de base arrière à l'envoi de terroristes en Europe, tandis que l'absence d'État facilite le renforcement d'une « route libyenne » pour les migrants qui veulent rejoindre le sud de l'Europe alors que la route des...
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