Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac se retrouvent au second tour de l'élection présidentielle. Le score du candidat d'extrême droite est alors considéré comme un tremblement de terre, un séisme politique, provoquant notamment la chute de la maison Jospin. Mais, rapidement, la conscience républicaine des dirigeants politiques de l'époque se réveille. Jean-Luc Mélenchon par exemple, muet en 2017, invite rapidement à voter Chirac pour « réduire le vote d'extrême droite ». Il est loin d'être le seul et les appels à manifester se multiplient, notamment à l'initiative d'organisation comme SOS Racisme ou encore le Parti communiste. À noter, comme le rappelle Marianne
, que Lionel Jospin, sonné par sa défaite, avait attendu cinq jours avant d'appeler à voter pour Jacques Chirac.
La population française n'est pas en reste. Dès le soir des résultats, des milliers de Français descendent dans la rue en brandissant des pancartes proclamant « Honte d'être français » et dénonçant le parti avec des slogans comme « F-Haine ». La mobilisation s'intensifie au fur et mesure de la campagne entre les deux tours. Le 1er mai, jour traditionnel des manifestations syndicales, la mobilisation anti-FN est à son zénith. « Environ 1,5 million de personnes descendent dans les rues contre l'extrême droite sur l'ensemble du territoire français », rapporte l'Institut national de l'audiovisuel dans ses...
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