Bernard Debré est médecin, et diplômé de médecine aéronautique et spatiale depuis 1981. Il est l'auteur avec Philippe Even du Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux sorti en septembre 2012 (un livre contesté par certains médecins, NDLR). Il revient pour Le Point.fr sur les dernières avancées de l'enquête sur le crash de l'A320, qu'il détaille dans un article sur son site. Le Point.fr : Les premiers éléments de l'enquête montrent que le copilote de l'A320 de Germanwings, aux commandes lors du crash de l'avion, a volontairement provoqué le drame. Il semblerait que le jeune homme dépressif était sous traitement. Les médicaments qu'il prenait peuvent-ils avoir un lien direct avec son acte ? Bernard Debré : Les volontés suicidaires d'un dépressif sont souvent inhibées par sa pathologie. Dans certains cas, lorsqu'il est traité par un antidépresseur, il peut arriver qu'il soit désinhibé par les médicaments. La volonté suicidaire, qu'il n'arrivait pas à exprimer avant son traitement, peut alors se déclencher grâce à cette désinhibition médicamenteuse. Cet effet est-il commun à tous les antidépresseurs ? Cette situation est connue pour beaucoup d'antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, comme le Prozac ou le Seroplex par exemple. Il est démontré que lorsque l'on est soigné par ces médicaments pour une dépression, il y a une...
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