Haute de trois mètres, pesant six tonnes, la statue de Notre-Dame-des-Granitiers, dédiée aux ouvriers des carrières de granit, devait être implantée sur le parvis de l'église de Brusvily (Côtes-d'Armor). C'est du moins ce que prévoyait un accord entre l'association, qui a fait réaliser l'?uvre, et la mairie de la commune de 1 150 habitants qui a autrefois compté quatre carrières de granit.
La fédération de la Libre pensée des Côtes-d'Armor, dont le portail internet affiche la devise « Ni dieu ni maître, à bas la calotte et vive la sociale », s'y est opposé étant donné qu'il s'agit d'une statue religieuse. Veillant au strict respect de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État, l'association laïque d'extrême gauche a saisi le sous-préfet de Dinan en rappelant que le parvis de l'église constituait un lieu public. Ce dernier a estimé que le maire devait donc chercher un autre emplacement.
En mémoire des granitiers
À l'origine du projet, l'association Diabète Coeur, qui a abandonné la lutte contre cette maladie pour le mécénat d'art, s'est retrouvée avec la statue de 18 000 euros sur les bras. D'autant que doivent suivre les statues de Saint-Malo, patron de la paroisse de Brusvily, et de Sainte-Anne, patronne de la Bretagne. Le maire de Brusvily a donc été contraint de trouver un autre emplacement. Une solution est en vue avec un propriétaire privé : il libérera une...
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