Les militants écologistes représentent-ils un danger pour la sécurité de la nation ? Sont-ils considérés comme une menace similaire à celle de l'islam radical ? À l'avant-veille de l'ouverture de la COP21, certaines décisions prises au nom de l'état d'urgence suscitent l'interrogation, voire l'indignation. Des manifestations avaient déjà été interdites durant toute la durée de la conférence climat. Vingt-quatre militants écologistes ont été assignés à résidence. Dans trois de ces arrêtés, que l'Agence France-Presse a pu consulter, les personnes visées, âgées de 27 à 30 ans et soupçonnées d'appartenir à « la mouvance contestataire radicale », ne peuvent pas quitter leur ville de l'ouest de la France, à moins d'obtenir une autorisation préfectorale, doivent pointer trois fois par jour au commissariat et ont l'obligation de rester à leur domicile de 20 heures à 6 heures jusqu'au 12 décembre, au lendemain du dernier jour de la conférence climat.
Une atteinte au droit de manifester ?
Selon les arrêtés, le ministère leur reproche d'avoir déjà commis de « graves troubles à l'ordre ou à la sécurité publics » lors de précédentes manifestations. Ils auraient même été interpellés en possession de cocktails Molotov. Leur avocate Marie Dosé dénonce « une atteinte au droit de manifester » et « un détournement de l'état d'urgence ». Elle va former des recours au tribunal administratif. La ...
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